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L'A.A.C, association à but non lucratif, a pour objectif principal la survie d'une espèce en voie de disparition :



Le souci de l'association, depuis sa création, a été de jumeler son désir de protéger les bonobos orphelins saisis (en s'occupant de leur bien-être quotidien & immédiat) ainsi que de protéger la population vivant encore libre & sauvage dans la région de l'Équateur. Pour réussir ce "challenge", l'association a choisi la seule voie qui permette une protection à long terme :



L'éducation est la meilleure arme contre l'ignorance et l'indifférence. Et pour cela l'A.A.C a mis en œuvre des moyens qui n'ont une chance de réussir que dans le temps. Seul les projets à long terme permettront aux bonobos de ne pas disparaître de notre monde. Nos projets ne tiennent en aucun cas compte de notre situation économique actuelle ! et il faut garder dans l'esprit qu'un bonobo vit en moyenne 40 longues années.

Ce que fait l'association A.A.C : Assure l'organisation de la saisie des animaux en vente sur le marché, par le biais du Ministère de l'Environnement, pour décourager les trafiquants et ainsi "briser" la chaîne de la demande. Assure la survie des bonobos saisis par une couverture médicale et psychologique permanente. Garantit un régime alimentaire approprié à leur développement Fournit un espace propice à leurs exercices physiques nécessaires à leur réadaptation Permet, par un contact rapproché avec les humains (mère de substitution), une socialisation indispensable à leur survie.






L'Association est en perpétuel mouvement. Les structures de base sont en activité malgré des finances dérisoires. Le travail se fait avec des moyens limités et grâce à l'aide généreuse des membres et organisations de protection de la Faune .
Le projet comporte trois phases : Le Sanctuaire Nursery Le Grand Sanctuaire La Réserve Naturelle




Le Sanctuaire-nursery est opérationnel depuis plusieurs années. Il y a actuellement une communauté de 20 orphelins bonobos. Sa Visite Guidée est gratuite tous les jours de la semaine et le programme d'éducation est implanté depuis un long moment. Des modifications doivent se faire très rapidement, la nursery doit impérativement s'agrandir à différents niveaux. Ce sont des projets qui doivent être mis en place très vite pour permettre à notre communauté bonobos de vivre correctement. Capacité d'accueil plus importante - au niveau des zones de jours (forêt, terrain de jeu) et zones de nuit (cages en trop petit nombre) Création d'une zone conséquente pour les quarantaines (pour les nouveaux arrivants ou pour isoler les malades) Matériel médical adéquat (médicaments introuvables ou très chers) Supports pédagogiques (livres, cassettes, prospectus ...) Moyens de transport (pour aller chercher les enfants, les visiteurs, pour la logistique du Sanctuaire) Personnels qualifiés en plus grand nombre et pleins d'autres choses, toutes aussi urgentes mais qui ne sont pas à notre portée financière. Nous avons été recueilli sur le campus de l'École Américaine de Kinshasa (TASOK) depuis Juillet 1998, grâce à la gentillesse de beaucoup d'hommes et de femmes admirables. Un grand merci à tous et spécialement à Monsieur l'Ambassadeur des USA et au directeur de l'École Monsieur Brown. La Nursery assure une couverture permanente médicale et psychologique des bonobos saisis fournit un espace propice à leurs exercices physiques nécessaires à leur réadaptation garantit un régime alimentaire approprié à leur développement Elle regroupe à ce jour 20 bonobos ayant de 2 à plus de 9 ans.







La seconde phase du projet, en cours de préparation, est la création d'un Grand Sanctuaire, où les bonobos devenus adultes pourront vivre en semi-liberté tout en permettant la continuation des programmes éducatifs et les observations éthologiques. L'idéal serait de trouver un site suffisamment large pour regrouper au même endroit le Grand Sanctuaire et la Nursery, mais à ce stade la priorité est à la construction de Grand Sanctuaire, TASOK ayant gracieusement offert de continuer à héberger la Nursery.

Suspendus par la guerre en août 1998, les plans de création d'un Grand Sanctuaire dans les environs immédiats de Kinshasa ont été remis sur table depuis plusieurs mois pour pouvoir y transférer les bonobos juvéniles. En effet, l'actuel Nursery n'a pas la capacité de répondre aux besoins des plus grands bonobos, qui ont réellement besoin d'une nouvelle foret.

	Dans les conditions présentes, il est indispensable que le site du Grand Sanctuaire soit en ville ou a proximité immédiate de Kinshasa, afin de garantir son accessibilité pour les programmes éducatifs et les visiteurs, y compris les chercheurs, tout comme pour la sécurité des bonobos Plan du Mont Ngaliema
L'emplacement initialement prévu pour le Grand Sanctuaire, au sein des 200 hectares du Parc du Mont Ngaliema, a été largement déboise au cours des deux dernières années et les differents alternatives identifiées autour de la capitale sont également en passe de le devenir. Une des options les plus prometteuses serait d'obtenir un morceau de foret dans le site de touristique du Lac "Ma Vallée". Cette oasis de verdure a 30 minutes du centre ville pourrait être un vrai havre de pays pour les bonobos. Elle offre tout a la fois une foret abondante, un large espace permettant une grande liberté pour les orphelins, un site d'observation hors du commun. Les négociations sont en cours. Si le projet se finalise alors commence une véritable aventure .... trouver les financements pour permettre la construction du sanctuaire. Il nous faudra obligatoirement : un enclos électrique spécialise l'eau et l'électricité des constructions (en style traditionnelles) pour la diététique, les cages de nuit, l'infirmerie, les bureaux .... les installations pour le programme éducatif des moyens de transport (pour les groupes scolaires mais aussi pour le ravitaillement) une équipe double ... et pleins d'autres choses !





La troisième phase du projet, une fois la paix restaurée, pourrait être la réinsertion in situ des bonobos par la création d'une réserve naturelle dans leur biotope d'origine. Des expériences similaires de réinsertion des Aye-Aye (debentonia Madagascariensis) ont été conduites avec succès a Madagascar. Un site possible a déjà été identifié pour cette étape finale du projet, à Kikongo dans le Bandundu. La proximité du site de Kinshasa (3 à 5 heures de route ou une demi-heure par petit porteur) les infrastructures existantes (hôtel et site fluvial touristique) et l'intérêt exprime par les chefs coutumiers locaux devraient permettre à cette réserve naturelle de continuer à contribuer à l'éducation par l'éco-tourisme et aux observations écologiques des bonobos dans un cadre naturel en totale liberté. Le site est bordé par la rivière Wambo et un de ses affluents, offrant un site naturellement protégé. La mission Baptiste installée a déjà initié des activités éducatives préalables (projection de films sur les bonobos) dans les villages environnants. Les Phases du Grand Sanctuaire (à court terme) et de la Réserve Naturelle du projet LOLA YA BONOBO - Sanctuaire des Bonobos du Congo - de l'A.A.C sont particulièrement importantes pour le bien-être des bonobos orphelins, juvéniles et adultes, mais aussi pour les observations éthologiques et pour les bonobos vivant encore en liberté en R.D.C.
Nous gardons toujours à l'idée qu'il faut un travail de fond pour réussir dans notre entreprise. Pour nous, la meilleure façon d'endiguer, définitivement, le trafic mortel pour la survie du peu de bonobos vivant encore en liberté, est d'organiser un programme de protection avec la collaboration de chacun, incluant : le Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature, Pêche et Forêt, les Compagnies Forestières, qui sont souvent le seul lien entre la forêt et les villes, toutes les ONG concernées par la conservation de la nature, les populations des zones-tampon (éducation, projets de substitution…)
Le but de l'association A.A.C (les Amis des Animaux au Congo) est de rendre possible cette collaboration et de transmettre son message de conservation à travers un programme d'éducation mésologique comme elle l'organise déjà auprès des écoles congolaises au sanctuaire-nursery de Kinshasa. Ce même programme devra être élargi aux zones forestières et à leurs zones tampons dans la région du biotope du Bonobo (Basankusu, Lomako, Luo …) afin de réactiver les "tabous" anciens, pour les nouvelles générations. Il s'agira également d'introduire les découvertes nouvelles de la Science, qui de plus en plus incrimine la viande de chasse comme vecteur essentiel de la propagation de maladies nouvelles et parfois incurables (Ebola, Sida ...) par le fait de la violation de l'intégrité de la forêt primaire.