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La chose la plus difficile, lorsque nous recevons un bonobo est de développer en lui son instinct de survie.

Le Bonobo est extrêmement fragile psychologiquement et physiquement, encore plus lorsqu'il est en bas age.

La seule façon de le sauver et de lui donner envie de vivre, est de lui faire accepter un "mère de substitution" en l'occurrence, une des personnes du staff (aussi bien homme que femme). Il devint alors complètement dépendant de cette personne comme il l'est, à l'état sauvage, de sa mère.

Si la "mère de substitution" ne réussissait pas son travail d'adoption, toutes les médications du monde ne pourront sauver le jeune Bonobo.

Cette approche technique mise en place depuis la création de la Nursery a montré son efficacité.
Le taux de mortalité est, actuellement, vraiment très faible.

 

 
Dans la majorité des groupes de Bonobos observés scientifiquement dans les zoos du monde entier,  les  jeunes apprennent à évoluer dans une organisation sociale déjà existante.

Soit le groupe possède des membres adultes ou encore mieux le jeune bonobo est né en captivité et possède une mère Bonobo, biologique ou de remplacement.

Ceci fait la grande différence avec les jeunes bonobos orphelins du Sanctuaire de Kinshasa.

Le cheptel ne comprend que des jeunes en bas age. Ces jeunes n'ont aucun modèle parentale (égalitaire, matrilinéaire et matriarcale)

Les bonobos du Sanctuaire Nursery sont ou seront toujours un groupe de très jeunes orphelins (moyenne d'âge à leur arrivée, environ 2 ans) saisis directement au sortir de leur unique biotope naturel (la foret primaire marécageuse de la province de l'Equateur sur la rive gauche du fleuve Congo)

L'intérêt immédiat de l'observation scientifique actuelle de ce groupe unique au monde serait de déterminer l'importance de tous les différents facteurs influents (part réservé à l'instinct, le sexe, la personnalité de chacun, l'interférance humaine...) qui vont conduire à la structure et à l'organisation sociale définitive du groupe.

Les observations éthologiques seront particulièrement intéressantes une fois le Grand Sanctuaire créé pour les bonobos juvéniles et adultes, puisque les interactions entre les bonobos ne seront plus affectées par la présence d'un soigneur ou d'une "maman de substitution" humaine dans l'enclos. Une fois certaines femelles devenues adultes, il est aussi possible qu'elles jouent elles mêmes ce rôle de mamans de substitution. Tout cela doit être observé de façon systématique et analysé scientifiquement, pour mieux connaître et comprendre cette espèce anthropoïde si proche de l'homme.

 

Considérant l'importance pour l'humanité toute entière, de faire progresser la recherche scientifique pour la découverte d'un remède contre le Virus du Sida Humain (VIH) et vu la suspicion établie (Homologie phylogénétique - similitude de séquence entre le HIV1 et le SIVcpz Gap) du rôle de réservoir intermédiaire joué par les chimpanzés, le Sanctuaire collabore avec les efforts de recherche scientifique, dans la limite de l'éthique écologique et conservationiste de rigueur. Dans le cadre de cette collaboration scientifique chaque nouvel arrivé au Sanctuaire est soumis à un prélèvement sanguin pour le contrôle du HIV, SIV, HTLV, STLV. Lors de ces prélèvements de contrôle, les sérums prélevés sont mis à la disposition des scientifiques qui le demandent. Au cours des années passées, cette collaboration a bénéficié à plusieurs laboratoires de recherche en France et aux États-Unis.

Le travail du Sanctuaire est reconnu par les principaux experts en recherche éthologique sur le terrain, en particulier les primatologues Japonais, Belges, Américains et Britanniques, qui soutiennent le Sanctuaire tant moralement que financièrement.